L’anxiété de performance
C’est lundi soir et je m’assois devant mon ordinateur pour écrire un article sur l’anxiété de performance. Je suis très emballée par l’idée d’écrire parce que je connais bien ce sujet, il m’est familier, mais je le trouve aussi intriguant, voire mystérieux. Je commence donc à faire des recherches plus poussées sur les auteurs et les spécialistes en la matière. En commençant à rédiger, je n’y arrive pas. Je recommence plusieurs fois, sous plusieurs angles différents, mais ce n’est jamais à mon goût. J’efface et je recommence au moins une dizaine de fois, ça me décourage. J’ai envie que mon article plaise aux lecteurs et surtout, je ne veux pas attirer les critiques négatives en venant heurter leurs perceptions, aussi nombreuses soient elles. Et puis, c’est à ce moment que je me rends compte que je fais de l’anxiété de performance à écrire cet article, ironique non?
Voilà un exemple concret qui démontre que l’anxiété de performance touche plus de monde que tu le penses. Aussi hypocrite soit-elle, elle peut t’atteindre sans même que tu ne t’en rendes compte. Qu’elle soit reliée à ton parcours scolaire, professionnel, familial, sexuel, sportif, social ou autre, elle te guette au quotidien.
Au cours de mon parcours de vie, soit dit en passant pas très long, je dois l’avouer, j’ai dû faire face à l’anxiété de performance beaucoup trop souvent à mon goût, et ce, dans plusieurs domaines. C’est rendu qu’on se connait très bien elle et moi. Elle m’attaque sournoisement dans mes moments de vulnérabilité.
J’ai beaucoup réfléchi sur le sujet et je me suis posé la question : Mais, pourquoi? Pourquoi ça m’arrive à moi? Pourquoi je subis cette pression? Pourquoi je m’inflige tout ça? Et c’est à ce moment que j’ai réalisé que j’étais la source de mon anxiété de performance. Et non seulement je suis la source, mais je suis aussi la solution.
Tout part de moi. Je m’inflige des balises de performance. Je décide d’adhérer ou non aux standards de performance.
À partir du moment où j’ai compris que j’étais la clé pour m’en sortir, j’ai appris à prendre un pas de recul quand je me sens anxieuse. Je te partage un petit truc que j’utilise au quotidien, sens-toi bien à l’aise de l’essayer ou non.
Lorsque je vis une émotion de stress ou d’anxiété, je m’arrête et je prends un temps pour moi. Plus concrètement, j’arrête de faire ce que je suis en train de faire. J’essaie de me trouver un endroit calme, avec peu de stimulations externes. Je prends de grandes respirations pour arriver à me concentrer sur moi-même et non sur la tâche que je suis en train d’accomplir. Ensuite je tente de reconnaître l’émotion qui me traverse. J’essaie de trouver la cause de cette émotion, soit le pourquoi je vis cette émotion à ce moment précis. Finalement, j’essaie de trouver une alternative au stress pour pallier mon malaise.
Bon, c’est vrai que ça peut avoir l’air banal comme processus, mais je te jure que ça marche! C’est simple, rapide, efficace et surtout accessible que tu sois au travail, à l’école, dans l’autobus ou n’importe où ailleurs.
Parfois, le simple fait de se reconnecter avec soi-même, de prendre un moment pour s’arrêter et comprendre la cause de notre mal-être peut faire diminuer l’anxiété.
Je te partage un autre truc que j’aime beaucoup. Un petit pas à la fois, je me compare à la performance que j’ai donnée hier et je me demande si je suis capable de faire un petit pas de plus pour m’améliorer. Si ce n’est pas le cas, je me dis que j’ai fait du mieux que je peux et c’est ça l’important. Maintenant que je me compare avec moi-même et non avec les autres, je remarque davantage mes progrès et vis beaucoup moins d’anxiété de performance, peu importe le domaine.
Il m’en a fallu beaucoup pour écrire ces mots, pour te partager une petite partie de ma vulnérabilité. Cependant, si je peux aider ne serait-ce qu’une personne avec mon témoignage ainsi que mon cheminement personnel, je serais amplement satisfaite.
Bref, reconnecte-toi avec toi-même pour bien prendre soin de toi.
Laurence xx